La thérapie de couple, comment cela marche ?
De l’extérieur, cela peut faire peur. Chacun voit à peu près ce qu’est une thérapie individuelle. Mais comment cela se passe quand on est deux ?
De l’extérieur, cela peut faire peur. Chacun voit à peu près ce qu’est une thérapie individuelle. Si vous n’avez pas regardé la série « En thérapie » (on vous la conseille ! elle est formidable), vous avez vu des séances dans des films. Vos amis en parlent sans doute facilement. Mais comment cela se passe quand on est deux ?
On éclaire, on interroge, on parle, on écoute, en toute sécurité
L’idée n’est pas de revenir spécifiquement sur le passé de chacun des membres du couple. Car c’est justement ce que chacun pourra faire de son côté avec son propre thérapeute, en séance individuelle. A deux, on va interroger tout ce qui peut bloquer la relation. L’empêcher sans que l’on puisse dire pourquoi ? Cela permet de démêler ce qui appartient à chacun. Et de faire un peu le ménage dans ce que l’on peut « légitimement » reprocher à l’autre et dans ce qui provient des référentiels et des croyances de chacun. On « élève » le discours. Au lieu de renforcer les positions respectives de chacun, on les interroge, on écoute les points de vue respectifs et souvent, on apprend, on découvre des facettes de l’autre que l’on ignorait complètement. La thérapie de couple est un espace d’écoute. Une écoute qui élargit les perspectives et qui calme les conflits. Cela aide le couple à grandir.
On essaie de résoudre les erreurs d’interprétation, principales sources des conflits dans les couples (et en général, dans toute relation)
Le bonheur ne s’achète pas. Et on ne peut pas décider d’être paisible avec l’autre si sa simple présence nous énerve. En revanche, si on prend le temps de s’arrêter, on peut dissiper des malentendus. Des erreurs d’interprétation. On peut formuler à l’autre des attentes qui ont toujours été implicites mais jamais clairement exprimées. Et c’est vraiment miraculeux. En quelques séances, sans avoir besoin de toucher nécessairement à des sujets très intimes qui pourraient être délicats et ne relèveraient, encore une fois, que de la thérapie individuelle, on peut retrouver de la compassion pour l’autre. Le comprendre. L’entendre et l’écouter comme on ne l’a jamais entendu.
Beaucoup de couples reconnaissent le bien que cela leur a fait. Cela ne sauve pas toujours la relation amoureuse. Mais cela peut aider à conserver un lien de qualité pour élever ensemble des enfants. Ensembles ou séparés.
Cela demande du courage et de la motivation car cela oblige à sortir de la routine et des mécanismes tellement bien installés. Le courage de regarder les choses telles qu’elles sont. Sans les éviter. Même quand elles ne sont pas à notre goût. C’est un effort d’humilité car il est rare que nous soyons parfaits. On n’est plus dans le noir ou le blanc. On est plus lucide sur les situations traversées. Et c’est cette « sagesse » nouvelle qui nous aide à adoucir, atténuer, renouveler ou même à guérir et à changer.
Couple: les 5 langages de l’amour, de Gary Chapman
Ce livre est un best-seller qui promet de révéler « le secret des couples qui durent ». Au-delà d’une promesse suspicieuse…, il est plein de bon sens et de bons conseils. Nous nous proposons de vous en faire un résumé.
Ce livre est un best seller qui promet de révéler « le secret des couples qui durent ». Au-delà d’une promesse suspicieuse…, il est plein de bon sens et de bons conseils. Nous nous proposons de vous en faire un résumé.
Gary Chapman part du principe que nous n’avons pas tous le « même langage de l’amour ». Nous pouvons être sincères : si notre partenaire ne nous comprend pas, nous ne pouvons partager nos sentiments. Il faut donc « apprendre la langue de l’être aimé ».
- « Prononcer des paroles fortes et positives ».
- « S’offrir des moments de qualité » (être ensemble, dialoguer, mener une activité ensemble).
- « S’offrir des cadeaux ».
- « Se rendre service ».
- « Se toucher physiquement ».
Gary Chapman conclut en disant que « l’amour est un choix ». Que les besoins fondamentaux de chaque individu sont : « le besoin de sécurité, d’estime de soi et de reconnaissance ». Que l’amour est relié à tous ces besoins. En résumé: un couple qui vit en harmonie permet au meilleur de chacun de s’exprimer. J’ai envie d’ajouter (même si Gary Chapman est beaucoup plus expérimenté que moi!) qu’il faut aussi du courage, de la détermination et beaucoup de souplesse.
Divorcer: est-ce vraiment ce que nous voulons?
Divorcer: est-ce vraiment ce que nous voulons? Parfois nos paroles dépassent nos pensées. Sommes-nous certains d’avoir vraiment pris cette décision?
Pour certains, ce mot désigne le pire. Pour d’autres, ce n’est rien. Quoique l’on pense ou que l’on en dise, un divorce marque des changements radicaux.
Fiona Shackleton, avocate anglaise qui défendit à l’époque le Prince Charles lors de son divorce, dit que “le divorce est soit une torture lente, soit une torture rapide”. Mais elle emploie bien le mot de torture.
Alors avant de décider de divorcer, sommes-nous certains d’avoir tout tenté pour réparer ou consolider notre couple ? Quel est le prix du fait de pouvoir, ou de ne plus pouvoir, lire une histoire à ses enfants quand ils se couchent le soir ? Est-ce que nous avons bien mesuré ce à quoi nous sommes prêts à renoncer, en renonçant l’un à l’autre? “Est-ce que vous détestez votre conjoint plus que vous n’aimez vos enfants ? Nos enfants ne sont pas des enfants très longtemps. Vous les aimez vos enfants ? Alors essayez de jouer le long terme. Essayez d’améliorer votre relation avant de tout envoyer balader”. (Fiona Shackleton, toujours).
Qu’est-ce que l’amour véritable?
Qu’est-ce que l’amour véritable?
Vaste question. Mais vous l’êtes-vous déjà posée? Pensez-vous que la réponse est facile?
Est-ce de l’amour ou de la dépendance? Est-ce que votre estime de vous dépend entièrement de l’attitude ou de la présence de votre partenaire? Si c’est le cas, cela peut être très angoissant pour l’autre. Cela peut déclencher des désirs de fuite chez lui. Ou une grande peur de s’engager.
Est-ce de l’amour ou de l’attachement? L’attachement se définirait comme “avoir besoin de l’autre”, “avoir peur qu’il s’éloigne”, “avoir besoin qu’il valide mes choix, qu’il me dise que ce que je dis ou ce que je fais est bien”.
Est-ce de l’amour ou de la stratégie? Est-ce que vous avez des “arrières pensées”, des objectifs à atteindre ensemble, un désir d’obtenir quelque chose de l’autre, des buts qui vous empêchent d’être dans la relation, d’être vous-mêmes.
Est-ce de l’amour ou de la peur? Parfois, un grand dévouement peut correspondre à un besoin permanent de se sentir utile, ou pire, à la peur de décevoir, ou pire encore , à la peur d’être sanctionné si l’on ne fait pas les choses bien. Ou à l’inverse, de l’admiration?
Avez-vous envie de changer la personne que vous aimez?
Avez-vous envie de contrôler la personne que vous aimez?
En théorie, aimer l’autre c’est vouloir qu’il soit bien. Mais chacun a sa définition. L’important est de s’y arrêter et d’être un tout petit peu conscient de ce qui se joue. Et idéalement, de pouvoir en parler ensemble. Le fameux “Je t’aime” ne dit pas toujours la même chose….
Un divorce, c’est comme un deuil. Peut-être même pire. Mais il ne faut pas désespérer….
Un divorce, c’est comme un deuil. Peut-être même pire. Mais il ne faut pas désespérer….
Un divorce peut nous plonger dans une tristesse infinie. Quand on le subit, bien sûr. Quand c’est l’autre qui nous annonce qu’il part, qu’il va partir ou qu’il est déjà parti. Mais pas seulement: celui qui prend la décision peut aussi être submergé par la tristesse ou par la culpabilité. La tristesse d’avoir échoué, de ne pas pouvoir rester en couple, de rompre une promesse. La culpabilité de faire souffrir l’autre, et surtout de faire subir à ses enfants une situation qu’il ou elle aurait tellement voulu leur éviter.
Je ne vais pas vous donner de solutions dans ces quelques lignes. Je vais vous raconter cette histoire merveilleuse, que j’ai lue dans le livre de Thomas d’Ansembourg (Cessez d’être gentil, soyez vrai, aux Editions de l’Homme). Une histoire qui montre que même dans la pire situation, il faut toujours s’accrocher à l’idée que quelque chose en ressortira. Quoi? Quand on traverse le désespoir et qu’on a l’impression que tout s’écroule, on ne sait pas encore quoi. Mais cela vaut vraiment la peine de prendre son temps et d’espérer que la suite nous offrira une autre vie, différente, que nous goûterons un jour dans la joie. Je vous laisse découvrir….
“Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parcequ’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait: “Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre”.
“Un jour, le cheval blanc disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion: “Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te le volerait". Pourquoi ne l’as-tu pas vendu? Quel malheur!”. Le paysan se montra plus circonspect: “N’exagérons rien, dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra?”.
Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement mis au vert et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau:
“Tu avais raison, ce n’était pas un malheur, mais une bénédiction.
- Je n’irai pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase?”.
Les villageois se dispersèrent convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel. Qui pouvait le nier? Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis:
“Pauvre ami! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours? Tu es vraiment à plaindre.
“-Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir.”
Quelques temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
“Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer.”
-Je vous en prie, répondit le paysan, ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal”.
Lao Tseu