Thérapie de couple, Coaching de couple Isabelle Jordan Thérapie de couple, Coaching de couple Isabelle Jordan

Couple : Qu’est-ce qui va ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Comment faire le contrôle technique et évaluer la bonne santé de son couple ? Conseils.

Certains couples se posent continuellement la question. Est-ce que nous sommes « normaux » ou pas ? Mais comment savoir ? Comment faire son « bilan de couple » ? Je reste ou je pars ? Je vous propose quelques points pour faire vous-mêmes votre « contrôle technique » de couple. Et évaluer l’état de votre relation.

Certains couples se posent continuellement la question. Par définition, on peut difficilement savoir comment cela se passe chez les autres. Est-ce que nous sommes « normaux » ou pas ? Nous sentons que cela ne va pas, nous voudrions que ce soit mieux ou, ce n’est pas ce que nous attendions.

Mais comment savoir ? Comment faire son « bilan de couple » ? Je reste ou je pars ? Je vous propose quelques points pour faire vous-mêmes votre « contrôle technique » de couple. Et évaluer l’état de votre relation.

 

Il y au moins une dizaine de facteurs à vérifier. Je vous propose de suivre un chercheur américain, Edward Waring, qui a bien étudié le sujet de l’intimité. Les américains ont du temps et de l’argent pour quantifier (mesurer) nos comportements alors qu’en Europe, nous nous contentons souvent de donner notre avis et d’émettre des jugements.

 

Edward Waring a décortiqué la problématique de l’intimité et du couple et nous propose d’évaluer neuf points pour juger si notre histoire mérite ou non de continuer:

 

1.    Notre capacité à résoudre nos conflits.

Tous les couples traversent des conflits. Mais comment cela se passe chez nous quand nous ne sommes pas d’accord ? Est-ce que nous arrivons à gérer ou est-ce que cela se termine toujours mal ?

 

2.    Notre capacité à exprimer nos sentiments (l’un envers l’autre).

Sommes-nous capables de manifester notre affection, de dire que nous sommes attachés l’un à l’autre ? Que nous tenons l’un à l’autre ? Ou est-ce que ce n’est jamais explicite ? Pouvons-nous montrer ouvertement nos sentiments? ( Quel est notre « langage de l’amour », comme le décrit Gary Chapman https://www.mediations-paris.fr/blog/couple-les-5-langages-de-lamour-de-gary-chapman ).

 

3.    Notre cohésion, notre engagement.

Avons-nous le sentiment d’être engagés l’un vis-à-vis de l’autre ? Ou est-ce difficile ? Gardons-nous « une distance de sécurité » qui nous empêche de nous engager dans la relation? Sentons-nous cette distance chez l’autre ? Attention car cette problématique est souvent symétrique (la peur de s’engager de l’un alimente la peur de l’autre, qui se désengage alors aussi).

 

4.    Notre sexualité.

Un couple heureux est souvent un couple dont la vie sexuelle est épanouie. C’est en tous cas ce que nous racontent le cinéma et les romans. Et nous ? Nous arrivons à communiquer nos besoins ? Nos besoins sont comblés ? Ou loin d’être comblés ?

 

5.    Notre identité, notre estime de soi au sein de notre couple.

Est-ce notre couple me donne confiance en moi ? Mon.ma conjoint.e me soutient-il.elle ? Me donne une sécurité qui me permet de grandir, de m’affirmer, de me réaliser ? Ou au contraire, est-ce que mon.a conjoint.e diminue mon estime de moi-même ?

 

6.    Notre compatibilité.

Dans quelle mesure sommes-nous capables de travailler ensemble, de jouer ensemble, de conduire un projet ensemble ? On est ici dans le registre de la collaboration. Sommes-nous compatibles pour résoudre des problèmes ensemble, par exemple ? Ou nous sommes-nous spécialisés chacun sur la résolution de certains sujets ?

 

7.    Notre autonomie par rapport à nos familles d’origine.

Avons-nous réussi à nous libérer de nos familles d’origine ? Et si nous sommes un peu plus âgés, de nos obligations vis-à-vis de nos propres enfants ? Sommes-nous autonomes ? Où en sommes-nous ?

 

8.    Notre communication.

C’est souvent la partie émergée de l’Iceberg. Tous les couples croient qu’ils ont « des problèmes de communication ». Si Edward Waring n’en parle qu’à la fin, c’est souvent parce que ce sont surtout les sept points précédents qui sont réellement en jeu. Il vous faut néanmoins aborder cette question.

 Est-ce que nous partageons, est-ce que nous échangeons sur nos croyances, nos valeurs, nos pensées, nos sentiments, nos états d’âme ? Ou est-ce que nous vivons ces sujets en parallèle, sans jamais vraiment connaître le point de vue de l’autre. Comment gérons-nous nos désaccords ?

 

9.    Notre désirabilité.

Est-ce que nous désirons l’autre, inconditionnellement ? Est-ce que nous aimons qu’il.elle nous désire, inconditionnellement ? Est-ce que nous croyons à ce désir ? Est-ce que nous l’accueillons ? Il ne s’agit pas seulement du désir sexuel mais surtout du désir d’être avec l’autre.

 

Personne ne peut sentir à votre place si votre couple est en bonne santé ou non. Vos amis ou votre famille ne sont pas nécessairement les meilleurs conseils. J’espère que ces neuf questions vous aideront à y voir un peu plus clair. Elles méritent d’être posées souvent. Et si vous y arrivez, vous pouvez même essayer de vous les poser ensemble. Regardez aussi celles qui vous paraissent faciles, sans problèmes. Et celles qui au contraire, sont lourdes et vous attristent. C’est sur celles-ci que vous aurez peut-être un travail à faire pour améliorer votre relation. Car vous l’avez déjà compris, la santé d’un couple ne dépend pas seulement de l’état de sa relation romantique. C’est un engagement qui a besoin d’être reconfirmé. Souvent. Et l’évaluation de votre couple dépendra de vos envies d’aller éclairer toutes ces zones, parfois cachées. Seuls ou avec l’aide d’un professionnel, si c’est trop difficile.

 

 

 

D’après les résultats de E.M. Waring, University of West Ontario, 1981, 1984) : WIQ= Waring Intimacy Questionnaire: 90 questions auto-adressées, qui permettent d’associer des scores à chacun de ces points de « contrôle ».

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Couples, familles: Pourquoi le conflit fait si mal ?

Le conflit nous confronte à la violence humaine, la moins acceptable de toutes. Depuis toujours, nous sommes relativement ouverts aux violences de la nature. Les agriculteurs savent que tout peut arriver. Mais la violence de l’autre, notre propre violence, sont des zones d’ombre insupportables. C’est notre humanité qui en jeu.

Le conflit nous confronte à la violence humaine. La moins acceptable de toutes les violences. Depuis toujours, nous sommes relativement ouverts aux violences de la nature. Les agriculteurs savent que tout peut arriver. Mais la violence de l’autre, notre propre violence, sont des zones d’ombre insupportables. C’est notre humanité qui en jeu. La violence du conflit efface notre capacité à écouter, à accueillir l’autre. Nous le refusons. Tout en nous fait barrière, alors que cet homme, cette femme, ce frère, cette sœur, nous l’avons sincèrement aimé-e. Le conflit nous enferme dans le mépris, la haine, l’humiliation, la peur, la tristesse, la vengeance et parfois même, la destruction. À la fin, il nous renvoie à notre impuissance car rien ne nous permet de sortir de cette escalade : « A toute action est toujours opposée une réaction égale », selon le principe physique établi par Newton en 1687.

 

La médiation (familiale, mais aussi la médiation, en général) permet de trouver une voie de sortie, même quand cela parait impossible.

 

« Diverse grilles d’analyse des conflits ont été élaborées. Certains auteurs les regroupent sous trois grands ensembles : les conflits de valeurs, qui touchent, au plus profond de l’individu, à son système de croyances ; les conflits d’intérêts, qui mettent en jeu le pouvoir, les sentiments, l’appartenance ; et les conflits de besoins relatifs à des objets » nous dit Claire Denis, dans son livre La médiatrice et le conflit dans la famille, aux Éditions ERES (page 51).

 

Nous ne pouvons pas résumer en quelques mots toutes les techniques utilisées par un médiateur, mais il s’agit bien d’accompagner les participants pour revisiter leurs croyances (ainsi que leurs attentes ou leurs déception vis-à-vis de ces croyances), leurs « intérêts » (leurs buts, leurs objectifs, leurs motivations, même si le mot « intérêt » est plus général) et enfin, leurs besoins relatifs aux objets en jeux.  

Le conflit se dissout

En quelques séances, parce que la discussion a lieu en présence d’un tiers neutre, indépendant et impartial (qui ne prend parti ni pour l’un ni pour l’autre), le conflit se dissout et tout le monde sort progressivement des échanges « symétriques » sans arrêt réalimentés. 

 

En résumé, c’est parce que chacun est traversé par la parole de l’autre qu’il peut enfin l’entendre. C’est pour cela que l’on appelle cela de la « médiation ». 

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Comment être plus “aimable” pour son conjoint ?

Il arrive que nous nous sentions “coupables”, que nous soyons systématiquement dans l’inconfort quand nous parlons à notre conjoint. Nous sommes parfaitement sereins avec nos amis, mais pas dans notre couple. Plutôt que de chercher des explications compliquées, il ya une méthode très simple pour sortir de ce cercle vicieux.

Vous êtes plein(e) de bonne volonté. Vous aimez votre conjoint(e). Et pourtant, une petite musique chante en vous vous dites que vous pourriez mieux faire. Vous avez régulièrement l’impression que ce n’était pas comme cela qu’il fallait agir, que vous n’auriez pas du dire cela, et vous vous sentez coupable.

1ère étape : regarder les faits

Rien que les faits. Sans les interpréter avec ce prisme de culpabilité. Est-ce vraiment si grave. Si ce n’était pas vous, pas votre conjoint, et que vous regardiez la scène dans une série, est-ce que vous trouveriez cela si choquant ?

2 ème étape : Faites un point sur ce qui vous fait du bien à vous 

Avant de penser à votre relation. Est-ce que vous dormez assez ? Est-ce que vous vous respectez ? Est-ce que vous faites ce que vous aimez par exemple, ou est-ce que vous faites tout le temps les choses « pour faire plaisir » ? Est-ce que vous avez un projet à vous, rien qu’à vous ? Cela va de : lire le dernier Prix Goncourt ? Passer du temps au téléphone avec votre meilleure amie, à qui vous n’avez pas parlé depuis des semaines ou des mois ? Prendre un bain au lieu de courir sous des douches de trois minutes. Pourquoi ? Parce quelqu’un qui respecte son rythme et ses envies va bien. Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est une sorte d’hygiène de vie qui facilite la vie avec les autres. Quelqu’un qui va bien respecte les autres, leur offre de la bienveillance. Et la bienveillance est la clé de tout.

3 ème étape : Garder en tête que rien n’est grave

(pardon! rien n’est « toujours » grave. Il y a des évènements graves, bien sûr). Si vous arrivez à garder un peu d’humour, à ne pas vous jeter tout de suite sur une « réaction » à ce que l’autre vient de vous dire, votre vie sera tellement plus légère. C’est exactement comme cela que nous vivons les premiers moments dans un couple. Souvenez-vous. Quand vous veniez de vous rencontrer, vous riiez beaucoup. Si vous arrivez à garder cette joie, cette gaité, vous ne serez plus touchés par la culpabilité. Puisque “ce n’est pas très grave”.

 

En résumé, plutôt que de s’encombrer avec des pensées coupables sur ce qui vient de se passer, demandez-vous pourquoi vous avez réagi comme cela. Et qu’est-ce que l’autre voulait dire, réellement ? Cela s’appelle « écouter ses besoins ». Et c’est la clé de la vie en couple.

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Médiation Familiale, Thérapie de Couple, quelle est la différence ? Comment les distinguer ?

La Médiation Familiale et la Thérapie de Couple sont des démarches très différentes, même si elles peuvent avoir quelques points communs.

La Médiation Familiale et la Thérapie de Couple sont des démarches très différentes, même si elles peuvent avoir quelques points communs.

La Médiation Familiale est une démarche qui vise à résoudre les conflits.

C’est une méthode qui a d’abord été introduite au Canada, avec des résultats spectaculaires. En séance de médiation, on est focalisé sur le présent et sur la recherche de solutions très concrètes : le médiateur est un tiers neutre qui n’a aucun parti pris, ni pour l’un, ni pour l’autre (on parle d’impartialité au sens où il ne défend aucune des parties, contrairement à un avocat, qui défend l’intérêt de son « client »). Le médiateur n’est pas là pour juger si une demande est plus légitime qu’une autre : le médiateur vous aide à trouver la meilleure solution pour VOUS et pour votre famille. La Médiation Familiale croit en votre compétence pour trouver la meilleure solution qui conviendra à votre vie future et à celle de vos enfants. Les discussions sont confidentielles. En médiation vous êtes donc en terrain neutre pour fixer ensemble les réponses à des questions qui provoquent des conflits entre vous, avec l’aide du médiateur, qui est formé pour conduire ces entretiens.

 

En thérapie, on va naviguer entre le passé, le présent et le futur.

En thérapie, on cherche à comprendre, on interroge les causalités

On décortique (un peu !) les systèmes de relation. Le but étant de provoquer un changement pour adoucir vos difficultés. Un changement qui résulte de votre compréhension de ce qui se passe dans votre couple ou dans votre famille. Là aussi, c’est parce que vous avez cette compétence à vous comprendre que vous allez trouver la solution à votre problème. Un thérapeute ou un coach (comme un médiateur familial) n’ont pas de pouvoirs magiques. C’est vous qui allez évoluer grâce à la compréhension de vos émotions, de vos réactions et de vos comportements. En présence d’un tiers et avec votre conjoint-e. Une thérapie de couple aide à reformuler auprès de l’autre et à entendre de l’autre quelles sont vos attentes, vos valeurs mais surtout, vos réactions émotionnelles (qu’est-ce qui vous touche et pourquoi cela vous touche autant) et vos ressentis. En général, on y trouve des solutions très simples à des problèmes qui avaient l’air compliqués. En toute sécurité car vous êtes accompagnés par un tiers formé pour accompagner vos discussions.

 

Il reste deux points communs à ces deux démarches : la médiation comme la thérapie impliquent de se retrouver ensemble dans un même lieu (sauf quand on est en visio, bien sûr), dans une relative intimité puisqu’il y a peu de personnes en présence. Et elles passent toutes les deux (la médiation et la thérapie), par la parole, par le langage. C’est le langage qui construit quelque chose de nouveau (idéalement, de la confiance). Dans tous les cas, vous êtes indépendants et libres : c’est vous qui trouvez vos solutions. Personne n’est là pour vous dire quoi penser et comment agir.

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