Divorce, Coaching de couple Isabelle Jordan Divorce, Coaching de couple Isabelle Jordan

Séparation, divorce : pourquoi cela nous met-il dans un tel état d’anxiété ?

L’anxiété est une peur qui n’a pas d’objet précis. Au moment d’une séparation ou d’un divorce, nous avons peur de tout. De tout ce qui va changer dans notre vie. Mais pourquoi une séparation ou un divorce provoquent une telle anxiété ? Pouvons-nous l’écarter ? Et si oui, comment ?

Que ce soit l’autre qui nous annonce la mauvaise nouvelle, ou que nous ayons pris la décision de la séparation, nous sommes généralement submergés par la tristesse mais surtout, par une sensation écrasante d’anxiété.

L’anxiété est une peur qui n’a pas d’objet précis. Autrement dit, quand on voit une araignée ou un monstre, la peur a un objet. L’anxiété, elle, déclenche les mêmes réactions, sans que l’on puisse nommer ce qui les a provoquées. Mais pourquoi une séparation ou un divorce provoquent une telle anxiété ? Pouvons-nous l’écarter ? Et si oui, comment ?

Au fonds, au moment d’une séparation ou d’un divorce, nous avons peur de tout. De tout ce qui va changer dans notre vie.

-       Peur de manquer : est-ce que nous aurons les moyens de nous loger, de nous nourrir, de nous occuper de nos enfants ?

-       Peur de l’annoncer : à nos parents, à nos enfants, à nos proches, à nos collègues de travail. Comment vont-ils réagir ? Vont-ils nous juger ? « Ils vont nous trouver nuls ».

-       Peur de trahir nos promesses et donc, de nous trahir nous-mêmes : « Je ne pourrai plus me regarder dans la glace ». Comme si nous avions commis une faute grave.

-       Peur d’admettre notre échec. Surtout si ce n’est pas la première fois.

-       Peur de perdre nos amis, ceux de notre conjoint, de ne plus voir notre belle-famille : oui, une séparation a un impact sur notre vie amicale et sociale. Parfois, nous risquons d’être brutalement rejetés, d’être exclus.

-       Peur d’être seul, de ne plus avoir de soutien (le soutien de l’autre). De ne jamais plus être capable d’aimer, d’être aimé ou de vivre en couple.

-       Peur de changer de maison, de déménager, tout simplement. Et pour nos enfants, de changer d’école, de quitter ses copains.

Nous avons toutes ces peurs car nous ne contrôlons plus rien. Et plus nous essayons de contrôler, plus nous avons peur. Nous n’avons plus aucune prise sur l’autre. Nous ne pouvons plus rien lui demander, plus rien recevoir. Nous perdons toute capacité d’action, d’exigence. Nous sommes impuissants devant cette sensation de fuite. Cette impuissance est la cause principale de l’anxiété provoquée par une séparation ou un divorce.

Alors que faire ? Que faire pour que cette impression d’avoir le plexus écrasé, de ne plus pouvoir respirer, s’allège ?

Il y au moins deux pistes de sorties.

Première piste pour alléger notre anxiété : ouvrir au lieu de tout barricader

Ne pas résister. Ne pas éviter nos douleurs, nos peurs. S’arrêter pour les regarder. Ouvrir tous nos sens, toutes nos antennes, pour capter, regarder, éprouver ce qui est en train de se passer. Juste le traverser, en essayant de ne pas juger avec le mental. Sentir ici et maintenant par quoi nous sommes touchés. De quoi avons-nous vraiment peur? Allez chercher. Que disent ces peurs ? Plus vous en connaîtrez l’objet, moins elles vous envahiront.

Cela peut être très désagréable, mais cela peut aussi être beaucoup moins effrayant que lorsque nous mettons toute notre force pour lutter contre, refuser, nous arcbouter dans notre rôle de victime (voir sujet https://www.mediations-paris.fr/blog/separation-comment-sortir-de-letat-de-victime). Et essayer de contrôler un avenir qui refuse précisément d’être défini.

Deuxième piste pour alléger notre anxiété : se mettre en mouvement

Se mettre en mouvement. Dans notre mouvement. Aller vers ce qui nous semble bon pour nous. Indépendamment de notre environnement. Instinctivement nous savons ce qui est bon pour nous. Nous écouter, revenir vers soi et bouger. L’environnement bougera immédiatement, sans que nous intervenions directement. En bougeant, nous lâcherons plus facilement ce à quoi nous étions si accrochés. Car c’est précisément pour que tout reste en place, immobile, que nous nous accrochons.

Nous utiliserons nos émotions pour nous mettre en mouvement (vous remarquerez que la colère est une émotion très efficace pour nous faire bouger) au lieu de les laisser nous emporter.

En nous ouvrant et en bougeant, nos peurs sans objets diminueront. Nous nous sentirons beaucoup moins fragiles. Beaucoup moins dépendants des circonstances et des jugements. Nous reprendrons un peu de pouvoir sur notre vie et cela suffira à diminuer notre anxiété.

Plus tard, il se peut même que nous acceptions d’aller vers l’inconnu. Vers ce que nous ne connaissons pas. Et quand on commence à faire confiance à la vie, au futur, c’est bien que les peurs et l’anxiété se sont bel et bien envolées.

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