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Divorce : avant de vous lancer, voici les 4 questions matérielles à vous poser

Vous voulez divorcer. Avant de vous lancer, avant d’annoncer à votre conjoint la fin de votre mariage et votre souhait de vous séparer, arrêtez-vous sur ces quatre questions matérielles.

Cela fait des jours, des semaines, des mois que vous y pensez. Votre décision est prise. Vous voulez divorcer. Avant de vous lancer, avant d’annoncer à votre conjoint la fin de votre mariage et votre souhait de vous séparer, arrêtez-vous sur ces quatre questions matérielles. Au-delà du bouleversement émotionnel que vous allez traverser, un divorce pose aussi des questions purement financières. Mieux vous les aurez préparer, plus claire sera votre vision de vos besoins et de la façon dont vous pouvez vous organiser. Plus tard, vous pourrez échanger sur ces sujets avec votre futur ex-conjoint.

 

1. Connaissez-vous votre patrimoine ? Que possédez-vous ? Qu’est-ce qui est à vous ? Qu’est-ce qui est à l’autre ?

 

On parle de maisons (biens immobiliers), de meubles, de voiture, de comptes bancaires. Éventuellement, d’une entreprise.

Qui a payé quoi ? Combien cela vaut-il aujourd’hui?

 

Est-ce que vous savez ?

 

Si vous ne savez pas, renseignez-vous. Au besoin, prenez rendez-vous avec votre banque, et si vous avez acheté une maison ou un appartement, avec un notaire. Si vous avez une entreprise commune, avec votre expert comptable.

 

Il est important que vous connaissiez précisément ces réponses avant de vous lancer.

 

2. Quelles sont vos dettes ? Avez-vous contracté des emprunts ? A votre nom ?  Avec votre conjoint ? Pour financer quoi ?

Là aussi, si vous avez un doute, si la réponse n’est pas totalement certaine, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre banque.

Retrouvez si c’est possible tous vos contrats. Les codes d’accès si il y en a.

3. Quel est votre revenu ? Celui de votre conjoint ?

Est-ce que vous avez signé votre déclaration (commune) de revenus ou est-ce que vous avez à peine jeté un coup d’œil dessus et ne l’avez même pas signée (oui je sais, ce n’est pas ce que prévoit la loi. Mais concrètement, une déclaration en ligne peut n’être signée que par l’un des deux conjoints).

Si vous ne connaissez pas la réponse à ces questions, connaissez-vous le numéro fiscal de votre foyer ? Le mot de passe du service https://www.impots.gouv.fr/accueil pour aller consulter l’historique de vos déclarations ?

4. Quelles sont vos dépenses ?

Savez-vous combien vous dépensez chaque mois ? Chaque année ? Faites-vous des comptes, un budget ?

Combien dépensez-vous pour vous loger, vos transports quotidiens, vous nourrir, payer vos impôts, votre téléphone, votre électricité, votre chauffage, vos vêtements, vos soins (coiffeurs et autres), vos vacances et pour vos enfants, bien sûr ?

Ces quatre questions ont l’air simple. Et pourtant ? Et pourtant il est très rare que l’on puisse y répondre rapidement. Prenez votre temps car il est indispensable de faire ce travail avant d’engager le moindre mouvement. Un divorce, une séparation, sont rarement simples. Plus vous aurez précisément évalué votre situation matérielle, mieux vous pourrez évaluer vos besoins et vos souhaits en matière de partage. Le coût émotionnel d’une séparation est élevé. En préparant l’impact matériel de votre divorce, vous pourrez peut-être dissocier cet effet de toutes les douleurs immatérielles qui lui seront reliées. 

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Pourquoi certaines familles se déchirent lors d’une succession ? 

Le décès de nos parents ouvre un moment de déséquilibre, de rééquilibrage qui passent par des changements des rôles de chacun, des comparaisons, des redéfinitions de nos identités. On entend souvent lors des conflits entre frères et sœurs et des successions : « je ne l’aurais jamais cru capable de faire cela ». 

Dans notre vie, nous sommes en relation : avec nous-mêmes, avec les autres et avec « le monde ». Nos proches, notre famille, sont à l’intersection de plusieurs « sphères ». Un frère, une sœur, c’est une part de nous, ou en tous cas, la frontière est fine. Nous nous ressemblons physiquement, nous avons parfois la même voix, les mêmes expressions, souvent les mêmes valeurs (pas toujours). Nous avons souvent vécu les mêmes expériences, enfants, même si là aussi, nous pouvons en avoir des souvenirs totalement divergents (c’est nous qui construisons notre réalité, nous passons notre temps à interpréter ce que nous appelons la réalité). Nous avons surtout (souvent) les mêmes parents, les mêmes grands-parents, la même famille proche. La même Histoire. 

Dans une famille, chacun tient son rôle, parfois défini de façon fixe

Hors une famille, c’est un milieu en équilibre. Chacun a son rôle, parfois défini de façon fixe. L’un va être celui qui protège les autres, qui les prend en charge. L’autre va être celui qui commande, qui exige, et qui parfois, sanctionne. Un autre va systématiquement prendre le rôle du messager : parler pour les autres. Ou les faire rire, en adoptant systématiquement la posture du Clown de la famille. Autrement dit, une famille est un groupe « ordonné », car chacun d’entre nous a trouvé le meilleur moyen de s’adapter pour vivre, ou survivre, dans cette « maison ». 

Notre famille est un système et ce système lutte pour sa stabilité

Lorsque nous grandissons, vieillissons, nous avons l’impressions de changer et de prendre de l’autonomie. Mais il suffit souvent d’un bon repas de famille pour que tout se remette en place. Pensez à vos déjeuners du dimanche et aux fameuses fêtes de Noël (ou d’autres fêtes, pour ceux qui ne fêtent pas Noël). L’ « autorégulation » se réinstalle immédiatement. Car notre famille est un système et ce système lutte pour sa stabilité.

 

Lorsque nos parents disparaissent et que nous nous retrouvons en situation de transmettre et de recevoir les biens et les objets des générations qui nous ont précédés, nous expérimentons une « explosion » de ce système. Le décès de nos parents modifie tout l’équilibre. Les rôles de chacun sont remis en question : vous êtes adulte et vous en avez assez que personne ne vous laisse jamais parler. Ou vous êtes adulte et vous en avez assez de toujours prendre en charge les corvées. Ou vous êtes adulte et vous ne tolérez pas que vos frères et sœurs ne fassent pas ce que vous leur demandez. Alors que jusqu’ici, cela s’était toujours passé comme cela, et très bien passé comme cela.

Le décès de nos parents ouvre un moment de rééquilibrage qui passe par des changements des rôles de chacun

Le décès de nos parents ouvre un moment de déséquilibre, de rééquilibrage qui passent par des changements des rôles de chacun, des comparaisons, des redéfinitions de nos identités. Parfois il y a des résistances vis-à-vis des ces changements: on “règle” des comptes. Les biens matériels sont utilisés pour manifester ces résistances. On entend souvent lors des conflits entre frères et sœurs et des successions : « Je ne l’aurais jamais cru capable de faire cela ». 

La Médiation familiale peut être d’une grande aide

Pour sortir de ces conflits, la Médiation familiale peut être d’une très grande aide car avant de traiter des sujets matériels, le Médiateur peut vous aider à redessiner l’identité de chacun. Comme il est et non pas tel que l’on voudrait qu’il soit ou tel qu’on l’imagine sous le prisme d’une sur-adaptation au système construit par nos parents et nos fratries. Cela peut être très rapide. Car dès qu’un membre du système bouge, tout le monde bouge. Et cela peut être un vrai soulagement pour tout le monde. Chacun est enfin reconnu pour ce qu’il est.

 

Plutôt que de se battre pendant des années entre un notaire qui n’est pas habilité à trouver des solutions dans un tel conflit (un notaire est là pour « acter » une succession, il n’est pas un négociateur) et un système judiciaire très long et assez coûteux, le recours à un médiateur familial peut permettre à chacun d’exprimer ses besoins et d’être écouté grâce à l’intervention d’un tiers (un tiers neutre, impartial, bienveillant et qui respecte une totale confidentialité). Les non-dits vont pouvoir être formulés. Les frustrations et les erreurs d’interprétation vont pouvoir être partagées. Le sentiment d’injustice pourra diminuer. Souvent, cela suffit pour dénouer des situations qui résultent tout simplement d’un désir de vérité, de sincérité et d’un désir de “re-connaissance”.

 

Cela nécessite d’être encore en lien pour pouvoir s’asseoir autour d’une table chez le médiateur familial (le médiateur peut envoyer un courrier pour inviter d’autres membres de la fratrie à participer quand il est sollicité par un membre de cette fratrie). Et d’être en capacité de bouger, d’accepter les changements inhérents au fait que votre famille ne sera plus jamais la même.

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