La thérapie de couple racontée par Michelle Obama
Dans son livre Devenir (Éditions Fayard et Livre de Poche, 2018), Michelle Obama raconte son expérience de la thérapie de couple. A trente-huit ans, après la naissance de ses deux filles, elle voyait sa frustration augmenter et « se manifester souvent et intensément » (on apprécie l’euphémisme).
Dans son livre Devenir (Éditions Fayard et Livre de Poche, 2018), Michelle Obama raconte son expérience de la thérapie de couple. A trente-huit ans, après la naissance de ses deux filles, elle voyait sa frustration augmenter et « se manifester souvent et intensément » (on apprécie l’euphémisme). Son frère Craig avait vu « son mariage se désagréger lentement et douloureusement ». Michelle Obama voulait protéger son couple et son mariage. On l’écoute :
« Nous nous aimions profondément, Barack et moi, mais c’était comme si au cœur de notre relation s’était formé un nœud que nous étions incapables de démêler ».
« Et voici la grande découverte que j’ai faite en matière de Conseil Conjugal : il n’y a pas eu de validation. Mr W. n’a pas pris parti. Quand il a été question de nos dissensions, il n’a à aucun moment accordé sa voix à l’un ou l’autre d’entre nous. En revanche, il s’est montré plein d’empathie, il nous a écoutés patiemment, nous guidant doucement l’un et l’autre à travers le dédale de nos sentiments, retirant délicatement nos armes de nos plaies. Il nous rappelait à l’ordre quand notre côté juriste menaçait de l’emporter, et nous posait des questions subtiles destinées à nous faire réfléchir sérieusement aux raisons pour lesquelles nous éprouvions tel ou tel sentiment. Peu à peu, au fil de longues heures de discussion, le fil a commencé à se desserrer. Chaque fois que nous sortions de son cabinet, Barack et moi, nous nous sentions un peu plus proches l’un de l’autre. »
No comment. On connait la suite.
In Devenir, traduit de l’anglais par Odile Demange et Isabelle Taudière, Editions Fayard, publié en 2018 page 375 dans l’édition en Livre de Poche
Les signes que vous traversez une vraie « Crise de Couple »
Selon Gottman, quatre comportements sont fatals pour une relation. Il les appelle les « Quatre cavaliers de l’Apocalypse ». On ne peut pas être plus clair. Gottman dit qu’en cinq minutes d’observation il peut prédire un divorce.
John M. Gottman est l’auteur du livre Les couples heureux ont leurs secrets (aux Éditions Pocket). C’est un psychologue qui travaille depuis 1972 sur les couples. Son livre est passionnant.
Dans ce livre, et à travers toutes les études qu’il cite (américaines, bien sûr), il indique par exemple que « dans 80% des cas, les divorcés estiment que leur mariage a échoué parce que leur partenaire, en s’éloignant progressivement d’eux, a détruit leur complicité. Ou encore, parce qu’ils ne se sentaient plus aimés ni appréciés. Seuls 20 à 27% des couples citaient l’infidélité comme une cause même partielle de divorce ».
Gottman dit qu’en cinq minutes d’observation il peut prédire un divorce. Ce chapitre (c’est au début du livre) nous a bien entendu interpellé. Voici ce qu’il décrit.
Selon Gottman, quatre comportements sont fatals pour une relation. Il les appelle les « Quatre cavaliers de l’Apocalypse ». On ne peut pas être plus clair.
Premier Cavalier : la critique
On ne parle pas ici d’un reproche ponctuel, sur un fait précis et circonscrit. On parle d’une critique énoncée sur la personnalité de l’autre, une critique qui généralise. Par exemple :
- « Tu m’as laissé la voiture avec un réservoir vide. On a été en retard à l’école » , qui est un reproche et témoigne d’une certaine tristesse ou d’une certaine colère, selon le ton utilisé (reproche).
Et –« C’est incroyable. Tu le fais exprès ! Tu ne peux jamais faire le plein de cette voiture. C’est toujours moi qui m’y colle. Quand vas-tu une fois te bouger pour aller à la Station-Service. C’est quand même pas compliqué ! Ce n’est pas surhumain ce que je te demande ? ». (critique).
La critique constante conduit directement au
Deuxième Cavalier : le mépris
Quand la critique s’accompagne de sarcasmes, de ricanements, de cynisme, de moqueries, de paroles humiliantes, de gestes d’exaspération et/ou de dégoût, le conflit risque de s’aggraver.
Le mépris s’accompagne en général de ruminations et de sentiments très négatifs. Il rend difficile les tentatives de rapprochement.
Troisième Cavalier : l’attitude défensive
Gottman dit que ses études montre que l’approche consistant à essayer de se défendre face aux critiques ne sert à rien. Cela nourrit le conflit. Cela alimente les escalades verbales. Et en général, celui qui formule ses critiques reste sur ses positions.
Quatrième Cavalier : la dérobade
Malheureusement face aux critiques, au mépris et aux disputes, il est fréquent que l’un des deux membres du couple « laisse tomber », lâche l’affaire. Il se lève, abandonne la discussion et quitte la table ou la pièce. Il ou elle voyage de plus en plus, rentre de plus en plus tard de son travail. Il arrive même qu’il ou elle joue l’indifférence. Qu’il ne fasse même plus semblant d’écouter, même quand la conversation est relativement calme et neutre. Il ne peut plus faire face à tant de négativité et il se protège « passivement ». Certains (certaines) sont dans un tel état de choc, qu’ils se désinvestissent totalement de la relation. Pour ne plus souffrir. A ce stade, quand les autres cavaliers sont déjà passés, la séparation est généralement inéluctable. Et Gottman nous apprend que dans 80% des couples, c’est le mari qui se dérobe.
J’espère que cet article ne vous aura pas trop déprimé. Il a le mérite de montrer, une fois de plus, qu’il faut beaucoup de détermination, de courage, de capacité à écouter un point de vue différent, de supporter une façon de faire différente, pour être longtemps heureux en couple. Pour contrer dès qu’il se profile le premier Cavalier, la critique, et ne pas laisser les conflits évoluer dramatiquement vers des situations difficiles à corriger. C’est tout l’intérêt d’aller discuter avec un tiers et de chercher de l’aide à l’extérieur pour opérer quelques changements. Car Gottman parle aussi des secrets des couples qui durent….et des “sept lois de la réussite” de ces couples (qui durent). A suivre….(nous en reparlerons).
Qui aime-t’-on vraiment quand on aime ? L’autre ?
Il est possible que nous aimions dans l’autre ce qui nous ressemble. Ou que nous aimions dans l’autre ce que nous aimerions être, montrer au monde. Notre meilleure partie. Certains vont même jusqu’à dire que nous aimerions dans l’autre nos pires défauts, ceux que nous ne voulons pas montrer, ce qui nous permet de les « maintenir » à l’extérieur et de rejeter les critiques sur l’autre, alors que c’est cette part de nous-mêmes que nous détestons. Compliqué, mais bon à savoir.
« Je suis Toi, et Tu es moi ; en T’adorant je m’adore moi-même et en m’adorant c’est Toi que j’adore ».
Toute la question posée par ces mots tient dans un mot : Moi. Suis-je engagé(e) dans un amour égoïste ? L’amour de moi ? Ou l’égoïsme a-t’-il disparu ? et l’Amant et l’Aimé ne font ils qu’un ?
Personne ne peut prétendre répondre à cette question pour l’autre. Mais nous devons tous nous y arrêter. En essayant d’être honnête.
Il est possible que nous aimions dans l’autre ce qui nous ressemble
Il est possible que nous aimions dans l’autre ce qui nous ressemble. Ou que nous aimions dans l’autre ce que nous aimerions être, montrer au monde. Notre meilleure partie. Certains vont même jusqu’à dire que nous aimerions dans l’autre nos pires défauts, ceux que nous ne voulons pas montrer, ce qui nous permet de les « maintenir » à l’extérieur et de rejeter les critiques sur l’autre, alors que c’est cette part de nous-mêmes que nous détestons. Compliqué, mais bon à savoir.
Nous ne voyons pas l’autre tel qu’il est
Les signes d’alerte sont assez simples : « nous ne nous disputons jamais » ou « nous nous disputons tout le temps », sont les deux faces du même phénomène. Nous ne voyons pas l’autre tel qu’il est. Nous ne voyons que ce que nous voulons voir. Car il est quasiment impossible de vivre auprès de quelqu’un et de ne jamais être en désaccord. Ou de vivre avec quelqu’un et de ne jamais être d’accord avec lui ou elle.
Avant de parler d’unions parfaite, il est bon de s’arrêter sur cette question. Elle devrait nous conduire à mieux écouter, regarder et accepter l’autre. Tel qu’il est et non pas tel que nous l’imaginons.
Comment être plus “aimable” pour son conjoint ?
Il arrive que nous nous sentions “coupables”, que nous soyons systématiquement dans l’inconfort quand nous parlons à notre conjoint. Nous sommes parfaitement sereins avec nos amis, mais pas dans notre couple. Plutôt que de chercher des explications compliquées, il ya une méthode très simple pour sortir de ce cercle vicieux.
Vous êtes plein(e) de bonne volonté. Vous aimez votre conjoint(e). Et pourtant, une petite musique chante en vous vous dites que vous pourriez mieux faire. Vous avez régulièrement l’impression que ce n’était pas comme cela qu’il fallait agir, que vous n’auriez pas du dire cela, et vous vous sentez coupable.
1ère étape : regarder les faits
Rien que les faits. Sans les interpréter avec ce prisme de culpabilité. Est-ce vraiment si grave. Si ce n’était pas vous, pas votre conjoint, et que vous regardiez la scène dans une série, est-ce que vous trouveriez cela si choquant ?
2 ème étape : Faites un point sur ce qui vous fait du bien à vous
Avant de penser à votre relation. Est-ce que vous dormez assez ? Est-ce que vous vous respectez ? Est-ce que vous faites ce que vous aimez par exemple, ou est-ce que vous faites tout le temps les choses « pour faire plaisir » ? Est-ce que vous avez un projet à vous, rien qu’à vous ? Cela va de : lire le dernier Prix Goncourt ? Passer du temps au téléphone avec votre meilleure amie, à qui vous n’avez pas parlé depuis des semaines ou des mois ? Prendre un bain au lieu de courir sous des douches de trois minutes. Pourquoi ? Parce quelqu’un qui respecte son rythme et ses envies va bien. Ce n’est pas de l’égoïsme. C’est une sorte d’hygiène de vie qui facilite la vie avec les autres. Quelqu’un qui va bien respecte les autres, leur offre de la bienveillance. Et la bienveillance est la clé de tout.
3 ème étape : Garder en tête que rien n’est grave
(pardon! rien n’est « toujours » grave. Il y a des évènements graves, bien sûr). Si vous arrivez à garder un peu d’humour, à ne pas vous jeter tout de suite sur une « réaction » à ce que l’autre vient de vous dire, votre vie sera tellement plus légère. C’est exactement comme cela que nous vivons les premiers moments dans un couple. Souvenez-vous. Quand vous veniez de vous rencontrer, vous riiez beaucoup. Si vous arrivez à garder cette joie, cette gaité, vous ne serez plus touchés par la culpabilité. Puisque “ce n’est pas très grave”.
En résumé, plutôt que de s’encombrer avec des pensées coupables sur ce qui vient de se passer, demandez-vous pourquoi vous avez réagi comme cela. Et qu’est-ce que l’autre voulait dire, réellement ? Cela s’appelle « écouter ses besoins ». Et c’est la clé de la vie en couple.